NELGA publie des études de recherche pour les jeunes chercheurs afin de relever les défis de la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest francophone
Le Réseau d’excellence sur la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest francophone (NELGA) a lancé une formidable opportunité de recherche pour les jeunes chercheurs dans le domaine de la gouvernance foncière en Afrique. Ce programme, dirigé par l’Université Gaston Berger, a financé des études de recherche qui ont conduit à la publication de cinq (5) articles sur la terre en Afrique de l’Ouest. Cette initiative vise à contribuer à l’amélioration de la formation et des programmes d’études sur la gouvernance foncière en Afrique et à promouvoir la recherche axée sur les questions foncières. Les résultats ont permis d’aborder des questions critiques relatives aux régimes fonciers en Afrique de l’Ouest, telles que la protection des droits des populations locales en foresterie au Burkina Faso, les conflits fonciers au Mali, le genre et la terre au Sénégal, la géohistoire de la gouvernance foncière urbaine en Côte d’Ivoire, et la vulnérabilité et l’accès à la terre à Diama.L’initiative NELGA est un développement bienvenu pour les chercheurs dans le domaine de la gouvernance foncière, car elle fournit une plate-forme aux jeunes chercheurs pour s’engager dans la recherche qui contribue au discours sur la gouvernance foncière en Afrique. Le programme est conçu pour fournir un financement pour la recherche, ainsi qu’un soutien technique et des conseils pour s’assurer que la recherche produite est de haute qualité et répond aux normes internationales.
Les études de recherche financées par NELGA ont déjà apporté des contributions significatives au domaine de la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest. Par exemple, l’étude sur la protection des droits des populations locales en foresterie au Burkina Faso met en lumière les défis auxquels les communautés locales sont confrontées dans la gestion des ressources forestières. L’étude identifie la nécessité d’une plus grande participation des communautés locales aux processus décisionnels liés à la gestion des forêts, ainsi que l’importance de reconnaître et de protéger les droits des communautés locales en matière de gestion forestière.
De même, l’étude sur les conflits fonciers au Mali met en évidence la complexité des régimes fonciers du pays, en particulier dans la région de Kayes, où les descendants d’anciens esclaves et de maîtres ont des revendications foncières concurrentes. L’étude souligne la nécessité d’une approche plus globale pour résoudre les conflits fonciers qui tienne compte des facteurs historiques, sociaux et économiques en jeu.
L’étude sur le genre et la terre au Sénégal est une autre contribution importante sur le terrain, car elle met en évidence les défis rencontrés par les femmes dans l’accès et la propriété de la terre, en particulier dans les zones rurales. L’étude identifie la nécessité de redoubler d’efforts pour promouvoir l’égalité des sexes dans la gouvernance foncière, notamment en reconnaissant les droits fonciers des femmes et en aidant les femmes à acquérir et à gérer des terres.L’étude sur la géohistoire de la gouvernance foncière urbaine en Côte d’Ivoire donne un aperçu des processus et des facteurs qui ont contribué à l’étalement urbain dans la ville de Bouaké.
L’étude souligne l’importance d’adopter une perspective à long terme sur le développement urbain et la nécessité d’une planification et d’une gouvernance urbaines efficaces pour assurer un développement durable et équitable.
Enfin, l’étude sur la vulnérabilité et l’accès à la terre au niveau de la commune de Diama identifie les facteurs qui contribuent à la vulnérabilité et à l’absence de terres parmi les communautés de la région. L’étude souligne l’importance de s’attaquer aux inégalités structurelles dans la gouvernance foncière, y compris la nécessité de réformes foncières et de fournir un soutien aux communautés vulnérables pour l’accès et la gestion des terres.
En outre, la coordination du comité scientifique composé des professeurs Ibrahima Diallo, Amadou Kah et Samba Traores témoigne de la qualité et de la diversité de l’expertise impliquée dans l’initiative. Cette diversité de perspectives est essentielle pour relever les défis complexes et multiformes auxquels sont confrontés les pays africains dans le domaine de la gouvernance foncière.
La recherche peut être consultée ici.
En conclusion, l’initiative NELGA est un développement bienvenu pour les jeunes chercheurs dans le domaine de la gouvernance foncière en Afrique. L’accent mis par le programme sur la promotion de la recherche, l’amélioration de la formation et des programmes d’études, et le renforcement des capacités est un pas dans la bonne direction pour relever les défis complexes auxquels sont confrontés les pays africains dans le domaine de la gouvernance foncière. La publication des cinq articles sur les terres en Afrique de l’Ouest témoigne de la qualité et de la pertinence de la recherche produite dans le cadre de l’initiative NELGA, et il est à espérer que cette initiative continuera à fournir une plateforme pour les jeunes chercheurs afin qu’ils s’engagent dans une recherche qui contribue au discours sur la gouvernance foncière en Afrique.