Renforcer la résilience: Solutions biologiques pour la santé des sols et les petits exploitants agricoles en Afrique

Le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols s’est tenu à Nairobi du 7 au 9 mai 2024, afin de lutter contre le déclin de la qualité des sols sur les terres agricoles africaines. La GIZ-SLGA, par l’intermédiaire du Réseau d’excellence sur la gouvernance foncière en Afrique-NELGA, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA), a présenté une étude intitulée “Small-Scale Farmers in the Frame of Climate Change and its Impact on Agricultural Production : Leçons tirées de neuf pays africains”.

En présentant l’étude, le Dr Tchigankong Noubissie a souligné que l’agriculture à petite échelle dans les régions sahélienne, saharienne et soudanienne est confrontée à des risques importants en raison de l’imprévisibilité des précipitations, ce qui affecte la sécurité alimentaire. Le changement climatique a entraîné des problèmes tels que la perturbation des saisons des pluies, la sécheresse, les inondations et la dégradation des sols, ce qui a eu de graves répercussions sur les moyens de subsistance qui dépendent de l’agriculture pluviale.

Pour relever ces défis, plusieurs gouvernements africains ont mis en œuvre des politiques nationales de soutien à l’agriculture à petite échelle. Ces politiques comprennent la redistribution des terres agricoles aux producteurs sans terre et aux groupes sociaux vulnérables, ainsi que l’octroi d’une aide directe sous forme de subventions alimentaires et énergétiques, d’exonérations fiscales, de prêts et de subventions pour les engrais.

Il a surtout été question de mettre l’accent sur la nécessité pour les petits exploitants d’adopter des pratiques agricoles plus résilientes aux événements climatiques extrêmes. Il a recommandé de soutenir l’agriculture biologique et de réduire l’utilisation des pesticides par le biais de processus participatifs. Cette transition permettrait de maintenir les sols sains, de retenir l’eau et d’augmenter les nutriments naturels, ce qui rendrait les cultures plus adaptables aux effets du changement climatique.

Les engrais organiques devraient être mis à la disposition des agriculteurs par le biais d’initiatives de renforcement des capacités, ce qui contribuerait à réduire l’empreinte carbone dans les pratiques agricoles africaines. La promotion de l’agriculture biologique favorise non seulement la santé des sols et des humains mais renforce également la résilience des petits exploitants agricoles face au changement climatique.